Serbie, un pays plombé par son passé

(du 20 au 27 septembre 2021)

Fin septembre, nous voici dans le nord-ouest de la Bosnie, à cheval sur la Croatie. Comme nous souhaitions rejoindre le Monténégro, nous avions trois options :

  1. retraverser la Bosnie dans laquelle nous venons de passer 15 jours
  2. redescendre par la Croatie mais le camping sauvage en camping-car y est interdit et nous savons que, malgré son superbe littoral, la côte Croate regroupe tout ce que nous essayons de fuir : tourisme de masse, urbanisation, et vie chère…
  3. rejoindre la Serbie à l’Est pour piquer ensuite plein Sud jusqu’au Monténégro

Malgré une certaine réticence à visiter la Serbie, notamment suite à tout ce que nous avons pu entendre à propos du rôle joué par ce pays lors de la guerre des Balkans dans les années 90’, nous optons malgré tout pour l’option 3 afin de nous forger notre propre opinion.

Au final, nous aurons passé une semaine en Serbie, selon l’itinéraire suivant :

  • La ville de Novi Sad

Ville classique de l’après ère soviétique, austère, regroupant quelques églises orthodoxes très belles ainsi que de larges avenues et de grands bâtiments à moitié à l’abandon… Mais Novi Sad, c’est surtout la ville où nous verrons pour la première fois le Danube. Deuxième plus long fleuve d’Europe, il ne fait « que » 500 mètres de large là où nous le traversons…

Nous visitons également la forteresse Petrovaradin qui offre une superbe vue sur la ville et le Danube.

  • Belgrade, la capitale

Notre première visite by night de la capitale serbe est une bonne découverte, la plupart des grands monuments jouissant d’un éclairage grandiose et de bonnes odeurs émergent des quelques restaurants croisés.

Le lendemain, la ville présente un tout autre visage, des véhicules qui roulent n’importe comment, du bruit et beaucoup de grands bâtiments de style communiste et austro-hongrois dont bons nombres sont sales et/ou délabrés…

Le fort de la ville, avec son musée militaire à ciel ouvert et ses points de vue sur le Danube, nous offre un quant à lui dépaysement total.

  • Uzice

Nous quittons les grandes plaines mornes serbes et ses grandes villes pour rejoindre les collines verdoyantes plus au sud, du côté d’Uzice. Du coup, les grandes routes bien rectilignes se transforment en petites routes, parfois asphaltée, parfois non, zigzagants en tous sens…

Dans ce décor vallonné, voir montagneux par endroit, nous ferons quelques balades et visitons la plus grande grotte des Balkans.

  • Parc National de la Tara

N’étant pas encore rassasiés de grands espaces naturels, nous ne pouvions passer à côté du Parc National de la Tara, à la frontière Bosnienne, sans y faire un passage. Pour le plus grand plaisir de tous, nous passons 2 jours au bord d’un des bras du lac Zaovine sous un ciel bleu azur. Au deuxième jour, nous y rencontrons deux serbes d’une soixantaine d’années venu pécher de nuit. Alcooliques endurcis, burinés par la vie et peu soucieux de la nature, nous aurons un peu de mal à nous en décoller…

Après avoir quitté le parc national et passé une dernière nuit le long d’une superbe rivière, nous rejoignons le Monténégro le 27 septembre.

NOUS AVONS APPRECIE

  • Les petites routes sinueuses traversant de merveilleux paysages vallonnés dans la région du parc national de la Tara
  • Les regards intrigués des Serbes nous voyant voyager à bord de Marcel
  • La vue du gigantesque fleuve qu’est le Danube

NOUS  AVONS MOINS AIME

  • En dehors du duo de pécheurs alcoolisés avec lesquels nous n’avons eu aucune affinités, pas de vraies rencontres sincères ou d’échanges avec les locaux
  • Les villes, tristes, austères, et où l’ultra moderne côtoie le délabré, voire la ruine
  • La météo maussade durant les 3-4 premiers jours ne nous a pas probablement aidés à apprécier le pays à sa juste valeur
  • Comme trop souvent dans les Balkans, la pollution omni présente, atterrissant trop souvent dans la nature, qui n’a rien demandé…

Bref, comme nous nous y attendions un peu, la Serbie ne nous a pas vraiment tapé dans l’œil. Sept jours pour visiter un pays grand comme trois fois la Belgique, c’est évidemment peu pour découvrir toutes les facettes de celui-ci (surtout lorsqu’il fait gris…). Néanmoins, malgré quelques (très) bonnes surprises comme expliqué précédemment, nous en garderons le souvenir d’un pays morose n’ayant pas encore pansé ses stigmates de la chute du communisme et de la guerre des Balkans.


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