Quoi !?! Vous allez faire un tour d’Eurasie dans un véhicule diesel qui a plus de 15 ans et vous osez vous prétendre conscientisés aux problèmes environnementaux??
Et bien oui, malgré notre très grande préoccupation de la situation environnementale mondiale, nous avons décidé de faire ce voyage. Depuis plusieurs années maintenant, nous faisons tous les quatre très attention à tout ces petits gestes quotidiens qui peuvent avoir un impact sur ce qui nous entoure (l’effet colibri, vous connaissez?). Mais malgré cela, l’attirance pour ce voyage a été trop forte et nous avons décidé d’y succomber, moyennant toutefois certains compromis.
Dès les prémices de ce projet de voyage, nous avons donc volontairement écarté le mode de transport aérien, dû notamment à sa grande responsabilité dans les émissions de dioxyde de carbone. Ensuite, après avoir choisi le transport terrestre, nous avons éliminé les gros véhicules du type « 4×4 » et camions tout terrain aménagés des candidats au voyage à cause, de nouveau, de leurs émissions. Nous nous sommes donc dirigé logiquement vers un camping car standard afin rester cohérents avec nos idéaux.
Bon après, c’est clair que faire plus de 60.000 km en un peu plus d’un an, c’est loin d’être anodin en termes d’émissions. Ça devrait malgré tout représenter la combustion d’approximativement 6 ou 7 m³ de mazout… Mais au fond, pourquoi ne pas essayer de faire un bilan global de notre consommation pour une année passée en Belgique afin de le comparer ensuite à celui d’une année passée sur les routes Eurasiennes? Ce serait évidemment trop compliqué de prendre en compte tous les facteurs responsables d’émissions de CO2 mais, déjà par la sélection de quelques uns bien ciblés, ça nous permettrait d’avoir une grossière idée de l’impact que va avoir ce voyage…
Voici le résultat de ce petit exercice:

Bref, le bilan est très clair. Sur base de ces quelques points considérés, on arrive pratiquement au double de nos émissions en Belgique. La raison principale en est évidemment l’utilisation d’un véhicule consommant 11L/100km de moyenne (mieux vaut ne même pas calculer le résultats pour des déplacements en camion aménagé ou en avion…). L’autre raison est le fait que, comme expliqué ci-dessus, nos petits gestes quotidiens portent leurs fruits et nous permettent de consommer très peu en Belgique pour chauffer notre grande maison. Vive le chauffage au bois, l’isolation et un bon pull…
Cette année de nomadisme fera donc office de petite entorse dans notre vie d’écolos bobos assumés (même si Monsieur passe ses journées à s’amuser avec des polymères et des hormones…). Toutefois, afin d’avoir moins mauvaise conscience, nous avons décidé de contrebalancer nos émissions de CO2 par le financement de projets de réduction d’autres émissions. Nous cherchons encore le projet que nous voulons soutenir…
